C’est tout naturellement à Figeac, "sa ville de cœur" où elle a toujours son atelier que la peintre Lysa Sarkis a tenu à faire sa rentrée. Une rentrée post-Covid très particulière pour l’artiste, Laurence Najm de son vrai nom, traumatisée par l’explosion qui a ravagé Beyrouth il y a un peu plus d’un mois.
"Je suis franco-libanaise et j’ai encore beaucoup d’émotion à parler de ce qui vient de se passer. Après avoir passé dix jours en position fœtale, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose pour aider et pour collecter des fonds". La peintre dont les toiles colorées voyagent dans le monde entier avait justement une exposition prévue de longue date à Figeac dans un bar du centre-ville, "Les Barbares". "Je vais y présenter une dizaine d’œuvres, des grandes toiles mais aussi des petits formats et des prints accessibles à tous. Une partie des bénéfices des ventes sera reversée à la Croix-Rouge pour le Liban". Parmi les peintures dévoilées, deux pièces jumelles, reviennent justement du Liban où la Figeacoise se faisait un bonheur d’exposer pour la première fois au printemps dernier. Au dernier moment, le projet a dû être annulé. Les deux œuvres ont mis des mois à être rendues à l‘artiste. "C’est fou parce que ces deux toiles sont aujourd’hui des rescapées de Beyrouth. J’ai eu beaucoup de mal à les récupérer… elles avaient été entreposées à côté d’une galerie qui a explosé. Quand je les ai retrouvées dans mon atelier, il fallait évidemment pour moi qu’elles fassent partie de cette expo". Sur ces peintures, se retrouvent les couleurs flamboyantes et l’énergie positive de l’artiste qui sont sa marque de fabrique. Chantre du happy art, Lysa Sarkis vient de terminer un 3e grand format plus sombre que d’ordinaire, réalisé spécialement pour Figeac. Déjà l’artiste, très demandée à l’internationale, envisage une exposition inédite sur l’écriture universelle qui pourrait créer l’événement en 2022 au Musée Champollion. Un projet qui lui tient particulièrement à cœur et qui lui permettrait de rendre hommage au regretté Gilbert Mijoule.
Se former en art-thérapie
Vivant entre Paris et Figeac, c’est dans sa maison du Lot près de son fils, que Laurence Najm a passé les semaines de confinement. Un moment suspendu, vécu avec bonheur. « J’en ai profité non pas pour travailler mais surtout pour réfléchir. J’ai vraiment envie de choses authentiques, d’être utile aussi. Je ne veux pas faire des toiles futiles, juste jolies mais faire de la peinture qui a du sens » confie la jeune femme qui, tout en continuant sa carrière de peintre, a décidé de reprendre des études et de suivre une formation de deux ans pour devenir art thérapeute. Un nouveau talent qu’elle rêve d’exercer auprès d’enfants autistes.
September 08, 2020 at 10:06AM
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Figeac. La peintre Lysa Sarkis expose ses œuvres au profit du Liban - ladepeche.fr
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le profit
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